
coruña sous les nuages

coruña sous les nuages 2
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Hola !
Nous voilà dans le port de la Coruna, à la pointe nord ouest de l’Espagne. (43°N22 – 8°W23.1)
Les dernières semaines ont été chargées, avec au programme une sortie de l’eau du bateau, un nettoyage complet de la coque, les derniers bricolages et l’avitaillement avant le départ. Heureusement, nous n’étions pas seuls…Nos familles, un peu interloquées au départ sont maintenant complètement investies dans le projet et nous aident de mille façons.
A l’île de Ré, ce dimanche 12 octobre au soir, famille, amis et de nombreux rétais sont présents pour nous souhaiter bon vent. Votre chaleureux au revoir nous a beaucoup touché, et c’est sur un « on a réussi !», « quatre ans de travail !» que nous vous quittons.
Avant de partir, retour au CP avec séance de peinture sur la coque, chacun y met son emprunte de main ou de pied, c’est un peu préhistorique comme résultat, mais cela nous fait grand plaisir de vous avoir avec nous.
Quelques hésitations, nous consultons une dernière fois la météo par téléphone et nous décidons finalement d’immédiatement traverser le golfe de Gascogne. Le phare des baleines de l’île de Ré, au coucher du soleil, est notre dernière vue de la France avant le début de notre longue aventure. Nous aurions préféré une grasse matinée, abrités dans un port, au lieu d’enchaîner les quarts de veille de 3 heures, de jour comme de nuit, mais c’est pour nous le moment d’y aller, totalement…
En mer, la météo est effectivement clémente, avec un vent portant et une longue houle. Les nuits sont fraîches et les quarts interminables. Nous ne réalisons pas ce que nous faisons. Nous sommes sur l’eau. C’est, après l’acheminement de notre voilier de Montpellier à La Rochelle via Gibraltar, et les navigations de La Rochelle vers Brest à la suite de notre mariage, un troisième départ, un de plus pensons nous…
Au troisième jour, au lever du soleil, les deux moulinets des cannes à pêche sifflent quasiment en même temps. L’excitation monte de suite, et nous remontons deux bonites, de délicieux petits thons. Il y a de quoi manger pour 8 repas à deux ! Nous cuisinons une partie en rillettes et à la tahitienne (avec de l’huile d’olive et du citron) pour conserver ce que nous ne mangeons pas de suite.
Au matin du quatrième jour, le phare Hercule de la Coruna scintille à l’horizon : Terre en vue !
Douche chaude, rangement du bateau et à l’heure où vous vous levez, nous allons nous coucher pour une grasse matinée tant attendue…
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