Depuis le mois d’août et notre entrée en Bolivie, mais où nous sommes nous égarés pour ne plus vous écrire ? Ni attaqués par un lama, ni dévorés par un crocodile ou congelés dans un glacier andin, nous avons terminé notre voyage en Amérique du sud en beauté : traversée de la Bolivie de l’Altiplano du haut de ses 4000 à 5500 mètres d’altitude jusqu’au lac Titicaca, découverte de la culture Tiwanaku (précédant les Incas) et retour à la foret amazonienne. Puis descente de l’Amazone brésilien en bateau-hamaquier pour retrouver le chemin de notre voilier en Guyane. Mais pourquoi, tout d’un coup, cette précipitation ???? Parce que depuis le nord du Chili, un petit clandestin nous accompagne et grandit petit à petit. Le ventre ne s’arrondit pas encore mais déjà il est grand temps de faire les démarches administratives qui s’imposent. Et ça, hors de France, ce n’est pas bien facile ! Courte escale donc en Guyane pour retrouver les copains, faire quelques travaux dans Maloya qui n’a plus navigué depuis 3 ans, déjà ! Et nous voilà regoûtant aux plaisirs de la navigation direction Trinidad et Tobago, îles situées au nord du Venezuela, après un adieu à la Guyane et aux Iles du Salut, les fameuses îles du bagne.
Trinidad et Tobago. Nous redécouvrons quelques instants les beautés du corail, de l’eau transparente et des petits poissons multicolores. C’est le pays des rastas parlant anglais. Mais l’escale a une orientation plutôt technique. Nous voulons profiter de notre retour (temporaire) en France pour faire sécher la coque de notre bateau. Au programme donc, dans ces chantiers qui s’y prêtent à merveille : sortie de l’eau et grattage de l’antifouling, ponçage de la coque et séchage en prévention de l’osmose. Nous en profitons pour nous séparer de ce qui encombre sans servir et faire un peu de place pour le futur moussaillon (ou moussaillonne ?).
Noël. C’est le temps des retrouvailles en France. Comme c’est doux de retrouver un lit chaud, confortable, sec, immobile et constant d’une nuit sur l’autre, et d’être au chaud quand il fait froid dehors ! Les plaisirs de la France nous ravirent. Quelle gastronomie, que de beaux villages, quelle variété de paysages et de climats, quelle richesse culturelle ! Et surtout, une belle qualité de vie !

Nous pensions nous installer à l’île de Ré, Hervé découvrant le métier d’artisan agenceur et Annabel retrouvant un poste de masseur kinésithérapeute. Mais l’opportunité nous mène près d’Aix en Provence depuis le 1° janvier. Le boulot nous y attendait ! Notre bébé naîtra donc début avril dans cette belle région du sud.

Après avoir regonflé la caisse de bord, fait nos premiers pas à terre avec notre bébé et goûté aux charmes de la vie française, nous pensons regagner Maloya en septembre-octobre prochain pour une navigation antillaise.