Québec, montagnes, Saint Laurent, baleines et paysages à n’en plus finir… Toutes ces images et stéréotypes de l’Est canadien défilent dans nos têtes. Ca aide quand il faut aller bosser !
Annabel travaille comme remplaçante dans différents cabinets de kinésithérapie de l’Ile de Ré, et Hervé s’est lancé à son compte comme agenceur et poseur de cuisines. Deux emplois du temps bien chargés, et nous sautons sur les quelques instants de répits pour profiter de nos deux filles et de cette belle région.


Enfin dans l’avion !
Destination Montréal. Le plaisir de retrouver des amis québécois et français exilés dans le nouveau monde. Se remettre du décalage horaire en douceur, tout en appréciant les us et coutumes de la Nouvelle France.
Maloya, te voilà. Au sec, il n’a pas bougé depuis l’année dernière. Vue d’en bas, posé sur sa quille, il fait impressionnant. C’est une bien grosse bête à remettre en marche. Et oui, en bateau, c’est autant de temps passé un tournevis à la main que derrière la barre à roue.
Il faut chaud et humide, peu de vent, c’est incroyable de transpirer autant dans ce pays. Les moustiques en nombre nous annoncent la tombée de la nuit où la température ne baisse pas. Les jours passent, les dépenses d’équipement et d’approvisionnement s’accumulent et les travaux pour remettre le bateau en état de naviguer n’avancent pas vite. Nos voisins de ponton sont adorables, toujours prêts à nous faire profiter d’un bon plan ou d’une bière fraîche. C’est le voyage qui reprend.

Nous passons les écluses et canaux qui nous séparent du fleuve St Laurent. Le niveau d’eau garanti est de 6 pieds 6, et nous avons un tirant d’eau de 2m. En convertissant les pieds et pouces en mètres, ça touche, mais en mettant un peu de gaz pour pousser la vase et avec des éclusiers bien sympas qui nous mettent un maximum d’eau, la quille touche un peu, mais ça passe, houra !! Nous rejoignons l’immense St Laurent, en aval de Montréal, avec ses cargos, une météo locale capricieuse et la température de l’eau qui a bien fraîchie.
Cette année, l’été est très chaud et le temps clément. Nous naviguons par sauts de puces, en respectant les heures de marée pour naviguer avec le courant. Maloya a même tapé un record avec une pointe à 11 nœuds, au milieu de marmites bouillonnantes.

C’est bon de passer du temps en famille en voyage. Inaya, 2 ans, aime jouer avec l’eau et adore quand ça bouge. A bord, elle est servie ! Dans sa chambre, qui se résume à l’espace d’un lit, elle a retrouvé ses repères, avec une caisse de livres et une caisse de playmobiles, sans oublier son bébé, une poupée dont elle s’occupe avec grand soin. Thaïs découvre la vie de bébé paisiblement. Du haut de ses six mois, elle tient assis, nous a sortie sa première dent et n’hésite pas à nous charmer avec ses grands yeux bleus et un large sourire pour obtenir un câlin.
Nous retrouvons le voyage : prendre le temps de parler autour d’un café, jouer avec les enfants, découvrir et discuter avec d’autres équipages de bateau. Et toujours cette gentillesse québécoise au milieu de beaux paysages.